el condor pasa !

Publié le par dixmoisailleurs

Il ne manque plus que la musique ! 

Je ne me lasse toujours pas du bleu glacier, donc je traine dans le coin... Calafate est adorable, sorte de moitie village suisse avec chalets en bois et maisons de toutes les couleurs avec toits en tole ondulee. Plus les fleurs partout, les petits jardins, des boutiques sympas, un cafe-lecture avec de la bonne musique et un delicieux chocolat chaud... tout pour que je reste ! j allais oublie un bar a sushis... je sais, je sais, mais ca me manquais a moi ! trop de viande, trop de frittes et de papas en tout genre, j ai fini chez le japonais qui parle espagnol et n a pas les memes menus qu en europe !

L exploration des 3 principaux glaciers etant terminee (Perito Moreno, Upsala et Viedma), je suis passee a cote, dessous, dessus, dedans, en bateau, a pied, en 4x4, il va bien falloir que je parte vers le Chili !  Meme pas un bus infernal, ce n est qu a 5 heures de route. Pour me remettre de quitter  l argentine, je m offre une bonne auberge pour 4 jours, avec chambre privee, ou je pourrai me ballader toute nue ! je dis ca, mais le vent est glacial, le vrai patagonien qui vous glace jusqu aux os ! je suis pourtant bien equipee, mais ca rend fou sur plusieurs heures...

Pour expliquer le titre : vent = condors... ces pauvres oiseaux ne peuvent decoller que quand il souffle ! quand j etais a el chalten, au pied du Fitz roy, temps superbe et pas de vent, et ces pauvres condors etaient poses comme des idiots sur leur pierre, ne pouvant pas s envoler... 3 metres d envergure quand meme ! Mais ici ils se regalent, et plannent pendant des heures a quelques metres de nous, pas du tout effrayes par les touristes.

revenons a mon periple... A el chalten, capitale du trecking, j ai fait ...du trecking, et j ai ecrit a marie christine, car j ai developpe un sens aigu de mon masochisme, et cela valait que je le note ! comment, apres une experience aussi atroce ( pour moi !) que le nepal, j arrive a me remettre dans le meme genre de conditions ...  je pense que je suis la pour tester mes limites, et que manifestement elles ne sont pas atteintes ! peut etre quand je me mettrais a pleurer toute seule dans mon coin je serai satisfaire de mon malheur ! j en suis loin ! la meteo etant plus clemente, voir magnifique encore une fois, j ai pu marcher a mon rythme, seule et sans un porteur derriere moi moqueur qui dit lhassa, lhassa tout le temps. j ai pu aussi marcher le nez en l air en regardant le paysage, sans me dire que je vais mettre les pieds dans une bouse de yack ! le soir, au refuge, il y avait un couple de francais sympa avec deux petits garcons, pas simple pour la marche... dortoir avec 3 mecs baraques : un neo zelandais joueur de rugby, un riquiqui californien, et un australien ! ca sentait le pied et la clope, mais aucun ronflement, ils ont dormi comme des bebes !

J en ai profite, puisque j etais au plus pres d un autre glacier pour refaire une ballade dessus, avec crampons. beaucoup plus facile qu en islande ! plus pres aussi, on etait tout de suite dessus, mais comme c est un glacier completement craquele, pas d escalade, on marche sur les cretes et on contourne les cascades. guides tres sympas, on a fini par boire un bailey avec de la glace avant de rentrer ... beurk ! ca m a fait penser a francoise, l ancienne comptable de study, qui adorait le bailey·s et en avait une bouteille dans le tiroir du bureau...  

 

De retour a el calafate pour enfin faire l excursion que j attendais au dernier glacier, je me suis offerte quelques jours a ne rien faire, pour me souvenir que je suis en vacances, avoir le temps de quelques reflexions sur l ennui. Je suis passee dans une estancia qui a recu pendant un mois butch kassidy et le kid qui venaient de cambrioler la banque de rio galleros, et s enfuyaient au chili ! un mois a attendre que la riviere se vide un peu pour passer a guet... eux aussi devaient s ennuyer de temps en temps...  bon ils etaient 3...  Voyager seule ne me gene pas, pour l organisation et faire ce que je veux comme je veux, sans avoir les conciliabules sur les prix, les bus et les destinations, que je vois tout le temps ici chez les autres, mais bon, moralement c est dur. il y a des jours ou je ne parle pas un mot de francais, ca me manque de ne pas pouvoir dire de betises ou parler spontanement... dans ces cas la, je me rappelle que j aime ce qui est dur, mais bon le reconfort est a la mesure de la fable du renard et des raisins... c est juste parceque je nai pas le choix !

 

Je gamberge aussi beaucoup sur la route, les barbeles reguliers , les millions de km qui ont ete plantes pour delimiter l infini, avec une minutie et une regularite impressionnante. 

Publié dans argentine

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